• Physionomie, différents profils, Vespavelutina Vue de face, Vespa velutina

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    physionomie frelon vespa velutina 

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    photo frelon asiatique 

    Fiche d'identification MNHN (recto) Fiche d'identification MNHN (verso)

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    fiche frelons1 

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    fiche frelons2b 

    Fiche d'observation Vespa velutina n°1 Fiche d'observation Vespa velutina n°2

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    Fiche signalement Vespa-p1 2 

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    Fiche signalement Vespa-p2 2

     

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  • Communiqué

    Quelle perception les Français ont-ils des apiculteurs et de l'avenir de l'apiculture ?

    Union Nationale de l'Apiculture Française - 12/12/2011 09:15:00

    Quelle perception les Français ont-ils des apiculteurs et de l'avenir de l'apiculture ? Résultats d'une enquête nationale IPSOS / UNAF qui montre combien les français sont conscients des problèmes qui touchent le monde apicole.

    Commandé par l'UNAF à l'institut IPSOS, au cours du premier trimestre 2011, ce sondage a été effectué par Internet via l'Omnibus "en ligne" d'Ipsos, auprès d'un échantillon de 1017 individus âgés de 16 à 65 ans et selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP du chef de famille et région UDA), ce sondage permet de mieux saisir la perception des Français sur les dangers qui menacent l'apiculture et l'alimentation humaine plus globalement.

    Les produits de la ruche, des aliments familiers à une majorité de Français
    Alors qu' 1 Français sur 3 dit consommer du miel et/ou d'autres produits de la ruche (pollen, gelée royale, propolis...) assez régulièrement tout au long de l'année, dans la même proportion l'on dénombre des consommateurs ponctuels, c'est-à-dire pour des occasions ou une période donnée. 
    En cumul ce sont donc 65% des Français qui consommeraient soit régulièrement, soit ponctuellement du miel ou des produits de la ruche (pollen, gelée royale, propolis).

    La disparition des abeilles : une prise de conscience généralisée 
    88%) des Français sont conscients de la disparition massive des abeilles en France (Cette préoccupation est encore plus partagée par les plus âgés (94% des 45 ans et plus) et par les consommateurs de miel ou des produits de la ruche (93%).

    Dans l'opinion, ce sont d'abord et surtout les insecticides et pesticides utilisés pour le traitement des cultures qui participeraient le plus à la disparition des abeilles (1ère cause pour 81% des Français), loin devant le développement de l'agriculture intensive et très loin devant le changement climatique.

    Autre facteur de fragilisation des colonies d'abeilles : l'invasion par le frelon asiatique Vespa Velutina dont 60% des Français auraient entendu parler (et 67% des consommateurs de miel et des autres produits de la ruche).

    Les apiculteurs : une corporation fortement valorisée mais fragilisée 
    77% des Français s'accordent pour dire que le nombre d'apiculteurs par rapport aux décennies passées régresse alors que seuls 12% les considèrent en nombre stable voire plus nombreux. 
    Pourtant l'image des apiculteurs qui entretiennent des colonies d'abeilles est fortement valorisée, ils sont considérés par 89% des Français comme des acteurs engagés dans la protection de l'environnement.

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  • 6h50*

    Virginie Garin

    Virginie Garin

    Le frelon asiatique est en train d'envahir la France. C'est une plaie. Il décime les colonies d'abeilles, fait peur aux apiculteurs et s'attaque parfois aux hommes. Comment lutter contre cet insecte un brin encombrant ? La chronique de Virginie Garin.ECOUTER  00:00:0000:01:36 Virginie Garin | 17/11/2011 - 06h59écouterComment lutter contre le frelon asiatique ?La chronique du 17 novembre 2011 

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  • Limousin: le tueur d'abeilles prolifère
    France 3
    C'est l' Attila des abeilles: le frelon asiatique provoque des dégats considérables dans les ruchers de la région. Un couple d'apiculteurs amateurs de Saint Léonard de Noblat ne possède plus aucune abeille: ses 7 ruchers ont été anéantis par le frelon ...
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    L'Europe au chevet de l'apiculture mais d'autres menaces planent.
    agro-media.fr
    De plus, la résolution n'évoque pas le problème du frelon asiatique Vespas velutina, qui, depuis son entrée en France en 2004 dans des poteries asiatiques, tue nos abeilles. Les apiculteurs se sont estimés « désemparés » voire même « abandonnés » ...
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  • Publié le 17 novembre 2011

    Invasion des frelons asiatiques : les pouvoirs publics inconscients
    du danger

    Le frelon asiatique a envahi la France depuis 2004 causant la mort de huit apiculteurs et un ravage chez les abeilles. Pourtant le pouvoir politique tarde à agir. Selon le représentant des apiculteurs, "un jour ou l’autre l'Etat français sera condamné par la Cour européenne de justice".

        
     
    Le frelon asiatique est un prédateur qui détruit la biodiversité.

    Le frelon asiatique est un prédateur qui détruit la biodiversité. Crédit Reuters

    Atlantico :  L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) que vous présidez a tiré la sonnette d'alarme sur les ravages causés sur votre profession par le Vespa velutina, plus communément appelé "frelon asiatique". De quoi s'agit-il précisément ?

    Olivier Belval : Le frelon asiatique est un insecte, arrivé en 2004 dans des poteries de la région de Bordeaux. Depuis, il s’est étendu sur la moitié du territoire français. C’est un insecte nuisible qui n’est pourtant pas encore actuellement classé dans cette catégorie.

    Pourquoi lutter contre cet insecte invasif nuisible ? Car il n’est pas adapté à notre biotope : il réalise des colonies qui sont énormes et qui mangent de façon considérable de nombreuses espèces d’insectes. Les frelons sont des prédateurs, la moitié de leur alimentation sont des insectes. Les ruches constituent pour lui de véritable hyper-marchés avec abondance de nourriture. Prêt de la moitié des insectes qu’ils mangent sont des abeilles mais pas seulement. Ils se concentrent sur les abeilles une fois qu’ils ont détruit la quasi-totalité de la biodiversité autour d’eux.

     

    Pour les apiculteurs le problème n'est pas qu'économique. Le frelon asiatique est en effet jugé responsable de la mort de huit personnes en France depuis l'automne 2010... 

    Oui, il existe un réel danger pour la population. Habituellement, ces frelons se nichent très haut dans les arbres, mais désormais ils se localisent à hauteur d’hommes.

    Ces morts auraient pu être évitées si l'insecte avait été maitrisé plus tôt : cela fait plusieurs années que les apiculteurs alertent les pouvoirs publics sur le sujet. Les bonnes décisions auraient pu être prises. D’ici quelques années, le frelon va se répandre sur l’ensemble du territoire français et européen. Croyez-moi, un jour ou l’autre l'Etat français sera condamné par la Cour européenne de justice pour son incurie.

     

    Pour quelles raisons ?

    En raison de l’absence de prise de décision face à un insecte qui est nuisible, invasif et qui va se répandre sur l’ensemble du territoire européen créant un déséquilibre écologique.

     

    Qu'en est-il des politiques menées par des pays comme l’Espagne, le Portugal ou l’Italie touchés eux-aussi par ce même frelon asiatique ?

    Je n’ai pas encore de retour sur les décisions de ces pays-là qui se trouvent être déjà sinistrés au niveau politique et économique. Mais je pense qu’il est important pour la France de faire tout ce qu’elle peut sur les zones touchées et limiter ainsi la progression, voire la faire régresser. Faire disparaître le frelon asiatique tient aujourd'hui de l'utopie tant nous l'avons laissé proliférer. La seule solution est de défendre les zones où les colonies d’abeilles sont attaquées par les frelons, ainsi que les zones urbaines où ces insectes se développent beaucoup plus vite que dans le reste de la campagne.

    Plus de 44 départements sont touchés, soit la grande moitié Sud-Ouest de la France. Le frelon a également été identifié en Bourgogne : un nid est apparu suite au transport d’un frelon par l’intermédiaire d’un camion. Même chose en région parisienne. Sur Paris, depuis la destruction du nid il n’y a plus eu d‘alerte, preuve que lorsque quelque chose est effectué de façon efficace et concertée, l'efficacité est au rendez-vous.

    Il est indispensable de ne pas le laisser s’installer comme cela a été le cas en Gironde ou en Aquitaine, où la situation est tellement catastrophique que certain syndicats ont déjà perdu plus du tiers de leur adhérents qui ont complétement laissé tomber l’apiculture.

     

    Qu’est-ce que vous reprochez précisément aux hommes politiques ? 

    Leur inaction. Le fait que depuis 2009 les pouvoirs publics promettent un grand plan d’action contre le frelon asiatique. Nous sommes en 2011 et rien n’a été fait. Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire en est encore à se poser la question si oui ou non il faut le classer comme nuisible ! Invité ce mercredi matin sur France Inter, il a déclaré qu'il y songeait enfin. Cela aurait dû être fait il y a des années ! Lorsque ce sera fait, nous pourrons lutter contre lui de façon plus efficace.

    Il est indispensable de mettre en place dans les zones de infestées et dans les zones de progressions un piégeage préventif de printemps, une aide aux apiculteurs pour localiser les nids pendant la saison d’été avec une prise en charge financière par les services publics et par les pompiers de la destruction des nids.

     

    Comment expliquez-vous la lenteur politique sur ce sujet ? 

    Je crois qu’il faudra attendre qu’une catastrophe se produise dans une ville, avec un buzz médiatique autour d’une invasion incontrôlable pour que finalement, les responsables parisiens se mettent à agir. Mais il aurait fallu agir depuis 5 ou 6 ans.

    Il existe une grosse différence entre les hommes politiques qui ne voient ce problème que de loin et ceux qui sont directement concernés, dont les collectivités territoriales sont en contact avec le frelon. C'est la même chose pour les apiculteurs : ceux se trouvent hors zone et n’ont pas encore vue leurs colonies d’abeilles décimées ne peuvent pas prendre conscience de la gravité du problème.

    Lors de la manifestation à Agen dernièrement, les apiculteurs étaient suivis par les frelons c’est quelque chose d’assez impressionnant.  Tant qu’on n’a pas aperçu le phénomène on ne peut pas prendre en mesure la gravité du problème.

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  • Les apiculteurs sont désemparés, l'Europe investit dans la recherche

    Les apiculteurs se sentent « désemparés », voire « abandonnés », face au frelon asiatique Vespas velutina, un tueur d'abeilles qui sévit dans plus de 50 % des départements français, et qui pourrait « envahir toute la France si les pouvoirs publics ne font rien ». Mardi le Parlement européen a adopté une résolution demandant de renforcer ses investissements dans la recherche de nouveaux médicaments pour mettre un frein à la mortalité des abeilles.

    L'Europe souhaite investir dans la recherche pour lutter contre le déclin des abeilles. (© TNC)

    Le frelon asiatique, entré en France en 2004 dans des poteries venues d'Asie, a été reconnu espèce invasive par l'Union européenne. S'il a frappé au premier chef le Sud-Ouest, « aucun département n'est à l'abri », a souligné mardi devant la presse Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf).

    Présent dans tous les départements au sud de la Loire, il a maintenant franchi le fleuve et touche la Bretagne et la Normandie. Il serait aussi en Catalogne, on le repère en Belgique, voire en Grande-Bretagne... Félix Gil, du Lot-et-Garonne, piège les « fondatrices », alias les reines des frelons, de février à avril. Cette année, il en a « récupéré » 216. A partir de juillet, les frelons arrivent sur les ruches et s'attaquent aux abeilles qui en sortent, pour récupérer leurs thorax, riches en protéines.

    « Les pouvoirs publics ne font absolument rien », déplore M. Belval. Ils estiment que « ce sont les apiculteurs qui doivent s'en occuper », mais ces derniers « en ont par-dessus la tête » de ce frelon qui fait du tort à toute la biodiversité et qui a causé d'ores et déjà six décès en Gironde, selon Raymond Saunier, président du syndicat apicole du département. Selon lui, le syndicat a perdu en trois ans 20 % de ses adhérents, de petits apiculteurs qui ont vu attaquer et disparaître leurs ruches.

    Les apiculteurs demandent que le frelon soit classé comme espèce nuisible, et que l'Etat aide à la destruction des nids et au piégeage. Selon l'Unaf, la production de miel a fortement baissé en France de 1995 à 2011, de 32.000 à 20.000 tonnes.

    Le Parlement européen met en garde contre la mortalité des abeilles

    La hausse de la mortalité des abeilles pourrait avoir un impact sérieux sur la production alimentaire de l'Europe et la stabilité de l'environnement, ont mis en garde mardi les parlementaires européens.

    Le Parlement européen a adopté à une large majorité, par 534 voix contre 16 et 92 abstentions, une résolution demandant notamment à l'Union européenne de renforcer ses investissements dans la recherche de nouveaux médicaments pour mettre un frein à la mortalité des abeilles. « Seule une action commune européenne peut préserver la pollinisation, un bien public au profit de toute l'agriculture européenne », a déclaré l'auteur de la résolution, le socialiste hongrois, Csaba Sándor Tabajdi.

    Les pays de l'UE devraient mettre en commun leurs recherches sur la prévention des maladies et leurs efforts de contrôle. Ils devraient également partager les résultats de recherche des laboratoires, des apiculteurs, des agriculteurs et de l'industrie en vue d'éviter les chevauchements et d'accroître l'efficacité, préconise la résolution.

    76 % de la production alimentaire en Europe dépendent de la pollinisation des abeilles

    Les règles relatives à l'autorisation et à la mise à disposition de produits vétérinaires pour les abeilles devraient être plus souples et les firmes pharmaceutiques devraient être incitées à développer de nouveaux médicaments pour traiter des maladies qui les frappe telles que celle de l'acarien Varroa, souhaite également le texte adopté par le Parlement.

    Mais, a regretté l'élue écologiste Michèle Rivasi, la résolution contient « d'importantes lacunes » concernant l'effet des phytosanitaires et les effets sanitaires et économiques des Ogm sur les abeilles et l'activité des apiculteurs. « Les préconisations du rapporteur sont d'investir principalement dans la recherche de médicaments pour préserver la santé des abeilles, un scandale de plus qui favoriserait encore les industriels », a dit l'élue écologiste.

    84 % des espèces végétales et 76 % de la production alimentaire en Europe dépendent de la pollinisation des abeilles. Le secteur de l'apiculture fournit un revenu, directement ou indirectement, à plus de 600.000 citoyens européens.

    AFP

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  • TEMPS FORT : Haute-Vienne

    LIMOGES
    ENVIRONNEMENT AGRICULTURE  
    MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011 - 19:04

    Frelon asiatique : «Une situation catastrophique»

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    Les apiculteurs de la région se sentent désemparés face aux nuisances causées par les frelons asiatiques. Ils en appellent aux pouvoirs publics pour que le problème soit rapidement pris en compte.

     

    « Cette année, nous vivons une situation catastrophique. Les abeilles sont de plus en plus menacées par ces frelons asiatiques. » A l’image de Jean-Pierre Jeandeau, les apiculteurs doivent faire face à un ennemi de plus en plus envahissant, mais ô combien nuisible : le frelon asiatique, véritable “serial killer” des ruches. Un dangereux carnivore qui, pour l’heure, n’est pas reconnu comme nuisible par les autorités.

    « Désemparés »

    Pourtant, depuis son introduction en France en 2004, ce vespa velutina, qui ne cesse de s’étendre sur le territoire français, est une menace réelle pour l’écosystème. « Face à cette prolifération croissante, nous sommes quelque peu désemparés. Nous n’avons jamais eu affaire à un tel nuisible auparavant », souligne Jean-Pierre Jeandeau, administrateur national du syndicat limousin avicole et apicole. Aujourd’hui, les filets autour des ruches ne suffisent pas. Il faut avant tout traiter le problème à la source, à savoir détruire les nids. Il faut surtout intervenir en octobre-novembre, lorsque les reines sortent des nids pour passer l’hiver au chaud avant de ressortir en mars-avril pour reformer une nouvelle colonie. »


     

    Pour lutter contre ce fléau destructeur, les apiculteurs tentent de trouver des solutions. Parmi les pistes étudiées, celle d’un système de perches emboîtées permettant la projection d’un produit neutre pour détruire le nid, sans laisser de traces dans l’environnement. Il existe également des systèmes de piégeage moins efficaces selon les apiculteurs. « En tout cas, il faut se réunir et trouver des solutions rapides. Les pouvoirs publics doivent prendre conscience de la situation le plus rapidement possible. »

    Face à cette situation critique, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a indiqué, hier matin, que « les apiculteurs ne sont certainement pas abandonnés. La préservation des populations d’abeilles en France fait partie des sujets importants ». 

    Réginald MARIE

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  • BIODIVERSITÉ17/11/2011 à 11h35

    Frelon asiatique, pesticides, abeilles mortes : Bruno Le Maire attaqué

     

    En pleine crise du frelon asiatique, le ministre de l'Agriculture est venu à lamatinale de France Inter mercredi pour rassurer les apiculteurs (et aussi faire la promo de son nouveau livre). Las, il les a surtout mis en colère.

    Bruno Le Maire avait pourtant bien choisi ses mots :

    « Les apiculteurs ne sont certainement pas abandonnés. La préservation des populations d'abeilles en France fait partie des sujets importants. »

    INTERVIEW DE BRUNO LE MAIRE

    7-9 de France Inter

    Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) a l'impression que le ministre « ne sait plus comment faire pour se sortir de ce pétrin », où l'a mis le Conseil d'Etat en début d'année en annulant l'autorisation de mise sur le marché du Cruiser, cet insecticide de Sygenta qui « fout la trouille » aux apiculteurs.

    Depuis, les apiculteurs n'ont pas obtenu d'entretien avec le ministre et malgré plus d'un million de signatures à la pétition européenne (et 200 000 en France), le Cruiser 350 reste autorisé.

    A entendre le ministre, c'est à la science de trancher :

    « Nous n'avons pas encore trouvé la raison réelle de la surmortalité des abeilles. Dès qu'on l'aura trouvé on prendra toutes les mesures. [...] Si j'ai le moindre soupçon, le moindre rapport qui établirait un lien clair entre le Cruiser et la mortalité je suspendrai les autorisations. »

    Seule la position de Bruno Le Maire sur le frelon asiatique a donné satisfaction aux apiculteurs. Olivier Belval :

    « Pour la première fois, le ministre semble être favorable au classement du frelon comme insecte nuisible. On attend des actes afin qu'ils soient piégés à la sortie de l'hiver, et l'été une aide à la localisation des nids. Pour l'instant, les pompiers refusent d'intervenir et faire détruire un nid est à la charge du propriétaire (cela peut coûter de 60 à 1 200 euros). »

    En Italie, bye bye les pesticides, les abeilles meurent moins

    Pour les apiculteurs, les preuves de la nocivité du pesticide existent, malgré l'avis positif donné par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui a permis l'autorisation. Le président de l'Unaf cite une étude réalisée à l'université de Bologne (Italie) selon laquelle :

    « Après trois ans d'interdiction des insecticides néonicotinoïdes [dont fait partie le Cruiser, ndlr] sur le maïs, la mortalité des abeilles dans les régions maïsicoles est passée de 37,5% à 15%, alors que les mortalités sont de 30% en moyenne dans les autres pays de l'UE où ces familles de produits sont utilisés. »

    Et quand Bruno Le Maire dit qu'il réévaluera chaque année l'autorisation du Cruiser, Olivier Belval a surtout l'impression que le ministre autorise Sygenta « à se servir du territoire français comme cobaye ». Et puis, quand il s'agira de faire le point sur la récolte de miel, au printemps, « ce sera précisément la campagne électorale », remarque l'Unaf.

    Sans abeilles, « on sera mis à la diète »

    L'autorisation du Cruiser sur le colza est incompréhensible pour les apiculteurs :

    « Le colza est la plante la plus visitée par les abeilles au printemps, elle permet de développer énormément de colonies d'abeilles, et fournit la deuxième production derrière le tournesol, c'est de la provocation.

    Dans les zones où le maïs est traité au Cruiser, on constate des mortalités de 30 à 60% (la moyenne nationale est de 30%) alors que dans les zones non-traitées, elle est de 15%. Ce n'est pas aux apiculteurs de prouver qu'il tue les abeilles mais à celui qui met sur le marché de prouver l'innocuité du produit.

    Et si les produits phytosanitaires sont des produits de pharmacie, des techniciens devraient pouvoir dire les surfaces qui en ont besoin, certainement 10%, et pas autoriser en prévention un usage massif. »

    Pour rappel, la surmortalité des abeilles met en cause notre alimentation,comme le rappelle l'Institut national de recherche en agronomie (Inra) :

    « La production de plus des trois quarts des cultures, soit la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d'épices et de stimulants (café, cacao), bénéficie de l'activité pollinisatrice des animaux, alors qu'un quart n'en dépend pas du tout. [...] 35% de la production mondiale de nourriture résulte de la production de cultures dépendant des pollinisateurs. »

    Olivier Belval résume :

    « Si les abeilles disparaissaient, ce ne serait pas la fin de l'humanité, on serait mis à la diète. On passerait de l'abondance à la survie. »

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  • Un frelon asiatique à Fargues-Saint-Hilaire, en Gironde, en décembre 2009.

    Un frelon asiatique à Fargues-Saint-Hilaire, en Gironde, en décembre 2009.REUTERS/© Regis Duvignau / Reuters

     

    Les apiculteurs sont désemparés. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire,cherche donc à les rassurer"La préservation des populations d'abeilles en France fait partie des sujets importants," a-t-il déclaré, mercredi 16 novembre, à des professionnels qui s'inquiètent des dégâts provoqués par les frelons asiatiques sur leurs ruches.

    Le frelon asiatique (Vespa velutina) est un tueur d'abeilles entré en France, dans le Lot-et-Garonne, en 2004, dans des poteries importées de Chine. Il sévit désormais dans plus de la moitié des départements de l'Hexagone, ceux situés à l'ouest d'une ligne Marseille-Saint-Malo (hormis deux département bretons encore épargnés). EtVespa velutina pourrait "envahir toute la France si les pouvoirs publics ne font rien", déclarent les apiculteurs en colère.

     

    "SCÈNES DE MASSACRE"

    "Les frelons se postent en vol stationnaire devant la ruche, attaquent les abeilles qui en sortent, leur coupent la tête, puis se nourrissent de leur thorax. En quelques jours, la colonie de butineuses décline et les frelons pénètrent alors dans le rucherpour tuer les survivantes," explique Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française, dans le Parisien. Des "scènes de massacre" qui se produisent chaque été, précise le quotidien.

    "Plus de la moitié des départements sont plus ou moins envahis et le frelon, présent dans tous les départements du sud de la Loire, a désormais franchi le fleuve pour se retrouver en Bretagne et en Normandie," poursuit Olivier Belval. Un nid a même été découvert et détruit en 2009 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) près de Paris, et des frelons ont été observés en Côte-d'Or, dans les Alpes-Maritimes et dans le Nord.

    Autre problème soulevé par les apiculteurs, l'utilisation du pesticide Cruiser. Sur ce point M. Le Maire a réaffirmé qu'il n'existait pas "pour l'instant (...) les éléments techniques scientifiques d'un lien" entre ce pesticide et la disparition des abeilles. Certains apiculteurs, soutenus par les organisations de défense de l'environnement, demandent la suppression de ce pesticide.

    Le Conseil d'Etat a annulé début octobre l'autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser 350, accordée pour 2010 par le ministère de l'agriculture.

    Le Monde.fr avec AFP

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